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Depuis le printemps 2008 je partage ici en photos mes balades pour vous faire découvrir ces deux beaux départements voisins, différents mais complémentaires, que sont la Drôme et l'Ardèche.

La liste des balades présentées géographiquement se trouve dans les onglets en haut de la page. Elles sont de niveau facile en majorité, le contraire est précisé.

Bonne balade ici et ailleurs.


D'autres photos de la région (et ailleurs parfois) avec moins de texte sur mon blog photos


Mention expresse est faite ici que je suis l'auteure de chacune des photographies mise en ligne sur ce blog et signées "LENA26" ou "lenabalades"

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lundi 1 juin 2015

Valvignères : la boucle du Dardaillon et d'Intras (Ardèche)

Cette petite balade autour de la rivière Dardaillon permet de découvrir des paysages où se mêlent vignes et lavandes en passant par le hameau d'Intras. Elle affiche une distance d'un peu plus de 8km et je la classerai en catégorie facile puisque le dénivelé est insignifiant.


Se garer à proximité du lavoir à l'entrée du village si l'on vient de la direction de St Thomé, admirer l'église en passant et continuer à pied sur la route départementale en suivant les remparts.








 On arrive au Portail du midi.




De là prendre la route en face de la porte en direction du sud et du hameau d'Intras jusqu'à la prochaine intersection où se situe le panneau "l'Ecole".








On prend la direction "Intras" à 3,6km, hameau que l'on va rejoindre non pas par la route mais par les chemins ruraux au milieu des vignes.


On poursuit une petite route goudronnée qui passe devant cette croix de chemin au lieu dit Serzat. A la prochaine intersection prendre la route du bas...


...sous peine d'atterrir dans ce domaine viticole.


On rencontre parfois des panneaux jaune en bois sans indication particulière. Ils correspondent à notre itinéraire alors lorsqu'ils sont présents on peut s'y fier.



A la prochaine intersection, pas de panneau... Il faut prendre à droite plein sud, et suivre encore la route goudronnée jusqu'à l'embranchement  "Le Dardaillon", supposément indiqué par un panneau directionnel non trouvé. Mais il faut bien poursuivre sur la route goudronnée.




la petite route se transforme en chemin de terre.

On the road again


Nous voici dans un premier temps au milieu des vignes.

le village de Valvignères peut s’enorgueillir d'une tradition viticole de 20 siècle puisque dès le 1er siècle avant JC la petite vallée bien exposée qui se prolonge au sud d'Alba la capitale de l'Helvie et qui s'appelle Vallis Vinaria produit un vin réputé.

Citron de Provence


On laisse un premier chemin sur la droite. Plus on avance, plus la lavande se fait présente et la vue magnifique sur le vallon.



A la prochaine intersection, prendre le chemin de droite qui descend vers la rivière du Dardaillon.



Au alentours de cette ruine, l'endroit est propice à une petite pause, et le voisinage plutôt sympathique et discret.



A ce niveau il est temps de descendre vers la rivière pour la traverser, soit sur un petit pont de bois, soit à gué, remonter sur l'autre rive et prendre le chemin du retour.


Flambé

La petite route aboutit au hameau d'Intras avec quelques notes pittoresques. 








On retrouve la route de départ menant à Valvignères par la droite. A gauche on monte au col de la Fare. On prend donc à droite...


Ce point d'eau en bordure de route aurait été sympa pour un petit casse-croûte mais c'est indiqué "Privé"


On continue sur la route pendant un kilomètre, on passe devant une bifurcation, la route qui monte rejoint un belvédère et le village de St Maurice d'Ibie.


On continue donc sur la route, et peu après le hameau des Veyrunes on prend un petit chemin goudronné sur la droite en contrebas de la route, indiqué par un balisage jaune et blanc sur un petit panneau en bois.


On traverse les vignes, on peut en profiter pour comparer celles qui sont bio de celles qui ne le sont pas...




On retrouve le Dardaillon que l'on traverse puis longe. Une pause s'impose.


Le Dardaillon prend sa source au col de la Fare, arrose les communes de Valvignères, St Thomé et se jette dans l'Escoutay. Ses berges en canyons accueillent l'oiseau migrateur le guêpier.


Mais pour l'instant c'est trop tôt en cette mi-avril.

Je m'approche de l'eau pour observer des centaines de petits têtards, et la larve d'un de leurs principaux prédateurs : le dytique.




A celui-ci je lui ai fait lâcher sa proie, mais elle était déjà morte...

Encore quelques mètres et je retrouve l'embranchement déjà croisé du "Dardaillon", et là miracle, je retrouve le panneau disparu camouflé par la végétation.


On repasse devant la croix de Serzat.


 et on rentre doucement à Valvignères, à une heure où la fréquentation automobile se fait plus importante sur cette petite route.




Une petite boucle vraiment très agréable, pas compliquée du tout. A refaire au moment des lavandes. Attention cette balade est peu ombragée.




mercredi 13 mai 2015

Bollène : le village troglodytique de Barry (Vaucluse)



Le plateau de Barry au nord de Bollène  et à l'extrême nord du Vaucluse, a été occupé sans interruption depuis la préhistoire jusqu'au XIXème siècle. En ces lieux on trouve encore aujourd'hui des vestiges de ces différentes occupations :

- les traces d'un oppidum gaulois. Beaucoup d'historiens voient dans Barry Aéria, la principale cité des Tricastini, peuple Celto-Ligure, décrite par l'écrivain et géographe grec Strabon à l'époque de la Conquête des Gaules (18 av.JC). La découverte d'une quantité considérable de monnaies et médailles antiques à proximité du site atteste en tout cas d'une occupation romaine, tout comme la proximité de St Pierre de Sénos qui dépend aujourd'hui de Bollène, et qui occupe l'emplacement d'une ancienne ville romaine nommée Senomagus. Au nord également, l'ancienne cité épiscopale de St Paul Trois châteaux dans la Drôme, l'ancienne Neomagus ou Augusta Tricastinorum des Romains.

- les vestiges d'un village médiéval défendu par un château fort. Construit au XIème ou XIIème siècle dans un but uniquement militaire, il n'a pas été habité par un seigneur.

- les ruines d'un village troglodytique, l'objet de mon article aujourd'hui, l'un des plus grands et plus remarquables de France. L'emplacement d'un village troglodytique ici s'explique non seulement par la situation idéale contre le rocher exposée plein sud, donc à l'abri du Mistral et ensoleillée (par opposition au village médiéval exposé aux vents) mais aussi par la présence d'une roche tendre facile à tailler.
































Pour appréhender le village en son entier il faut prendre un peu de hauteur à l'écart pour voir des maisons disposées en amphithéâtre contre le rocher.






Une information importante toutefois à connaitre : le site est fermé par arrêté municipal suite à des éboulements de terrain. Cependant il est permis d'emprunter les chemins de randonnées et par conséquent on peut estimer qu'il est toléré de traverser le village sans entrer dans les maisons. A savoir aussi que cet arrêté n'a pas eu pour effet de freiner la fréquentation du site car aux beaux jours c'est près de 200 personnes qui le visitent. On peut à juste titre regretter ces éboulements et les interdictions consécutives puisque le principal attrait des lieux est justement l'intérieur des maisons où l'on remarquera la manière dont sont agencées les pièces et les vestiges qui permettent de s'imaginer comment était la vie quotidienne ici dans les temps reculés.




On s'accorde à donner comme origine à Barry le mot celtique Bar qui signifie rempart, muraille, lieu fortifié.


















































La plupart des habitations sont creusées dans une molasse sableuse appelée safre mais la façade est bâtie et surmontée d'un petit bout de toiture. Les linteaux et encadrements des portes et fenêtres sont eux taillés dans une molasse blanche souterraine plus solide.




Les maisons se présentent toutes avec une pièce principale autour de laquelle sont creusées différentes alcôves ainsi que des placards ou rangements. Dans la pièce principale une cheminée, un évier en pierre et parfois un fourneau potager, c'est à dire un foyer de braises destiné à faire mijoter les potages ou maintenir au chaud les plats.

Fourneau potager

Four à pain


Evier


Les habitants vivaient ici en communion avec la pierre, omniprésente dans leur vie, elle leurs servait de toit et de meubles. Le village semble avoir connu son apogée au XVIIIème siècle avec 478 habitants pour 88 foyers.








Les habitants de Barry travaillaient à la carrière, élevaient le ver à soie ou vivaient de l'élevage et de la culture en restanques. Concernant l'alimentation en eau, le plateau n'est pas parcouru par des cours d'eau, on trouve traces de citernes et de systèmes de récupération de l'eau de pluie à travers la roche sous la forme d'un aqueduc souterrain sous le village qui alimentait la fontaine.






 
La fontaine du village




Vous passerez devant la chapelle ND d'Espérance restaurée récemment. Son abside est taillée dans le roc.




Le village fut abandonné à la fin du XIXème siècle, les habitants alarmés par des éboulements parfois mortels trouvèrent refuge dans la plaine à St Pierre de Sénos. Tout début XXème il ne reste que deux habitants sur les lieux.

Traces d'éboulement

Une association "Barry Aeria", qui succéda aux "Amis de Barry" tente de continuer la sauvegarde de ce patrimoine entreprise par l'association précédente pendant plus de vingt ans mais se heurte à des impondérables. Les travaux sont considérables par leur ampleur et leur cout. Le site étant interdit d'accès, leurs membres ne peuvent engager d'actions sur le terrain. La municipalité a pour l'instant entrepris des travaux d'expertise afin de sécuriser la falaise qui présente des fragilités. Des demandes de subvention sont en cours pour un projet global de sauvegarde et de sécurisation. Il faut savoir que le site est en grande partie privé, divisé en multitudes de parcelles, ce qui complique encore la tâche.


Maison bourgeoise



























Le cheminement naturel à travers le village vous mènera à la table d'orientation,






 avec vue sur la ville de Bollène, le canal de Donzère-Mondragon et l'écluse, le Mont Ventoux, les dentelles de Montmirail, les Monts d'Ardèche...










... et la centrale nucléaire de Tricastin...









Le site de Barry, témoignage d'un mode de vie rudimentaire, de par son ampleur et sa singularité mérite grandement d'être sauvé.



















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