Mornas, ses remparts et ses tours que les voyageurs empruntant la nationale 7 ou l'autoroute aperçoivent forcément au sommet du rocher contre lequel le village s'est blotti. Combien de fois sommes nous passés devant en levant les yeux et en nous rappelant que l'on s'était promis d'aller les visiter. C'est désormais chose faite depuis ce beau mercredi du mois de mai 2013.
Vue de la voiture... |
Comme dans beaucoup de cas similaires, ce sont des personnes amoureuses de leur patrimoine historique qui se sont attelées à faire revivre ces pierres en créant une association "Les amis de Mornas". Petit à petit le château de Mornas renait au fil des campagnes de restauration menées depuis 1978.
La forteresse est située sur un lieu stratégique occupé depuis l'antiquité : un promontoire d'où l'on peut surveiller le Rhône, voie de communication entre le bassin méditerranéen et le centre de l'Europe.
La première mention de Mornas dans un texte date du IXème siècle, même si à l'époque l'édifice était sûrement de nature différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. De part sa position stratégique, la possession de la citadelle sera souvent disputée par deux puissances : les Comtes de Toulouse et les archevêques d'Arles. On parle de citadelle ou de forteresse et non de château car le site ne fut jamais une résidence de seigneurs mais un lieu occupée par une garnison dans un but militaire défensif.
De nos jours le site revit grâce aux visites simples au printemps ou en automne ou au visites animées par des guides en costume d'époque en été, week-end ou jours fériés (dates et horaires à consulter sur le site)
C'est du haut de ces remparts que fut précipitée en 1562 la garnison qui défendait les lieux lors de l'attaque de Montbrun, lieutenant du Baron des Adrets pendant les guerres de religion.
Pour l'instant, l'heure de la visite guidée n'a pas sonné et nous en profitons pour monter au donjon ou plutôt à la tour de guet.
Pour accéder en son sommet, il faudra emprunter une échelle de meunier, prendre garde à sa tête avant de se hisser sur la terrasse. Une table d'orientation y a été installée. De la haut, la vue est encore plus large. La position de la citadelle permettait de voir arriver d'éventuels assaillants à au moins trois jours de marche.
Nous retournons à la barbacane retrouver notre guide costumée à la mode médiévale.
Elle commence par nous présenter les particularités de l'architecture militaire médiévale et les diverses difficultés rencontrées par les assaillants lors de leurs assauts. La barbacane constitue une première ligne de défense. L'assaillant doit y essuyer un tir nourri de la part des soldats. Plus loin une deuxième porte à franchir, puis un étroit goulet. Une troisième porte était défendue par une tour ronde percée de meurtrières pour arquebuses. Le mur en face de la porte ne permettait pas l'emploi d'un bélier pour l'enfoncer.
Nous déambulerons ensuite avec elle dans les différentes parties de la citadelle en nous expliquant leurs fonctions. Nous visiterons la cuisine et répondrons à des questions sur les ingrédients utilisés à cette époque et apprendrons beaucoup des us et coutumes des repas médiévaux.
Nous assisterons et participerons à des démonstrations mettant en scène ce que pouvait être la vie à l'époque, tel que le maniement des armes :
...l'utilisation du pilori :
...l'adoubement dans la chapelle :
Une visite instructive qui a plu autant aux petits qu'aux grands. Le ton employé, la façon de faire participer les visiteurs, les costumes nous ont fait remonter le temps et nous ont particulièrement séduits.
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