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Depuis le printemps 2008 je partage ici en photos mes balades pour vous faire découvrir ces deux beaux départements voisins, différents mais complémentaires, que sont la Drôme et l'Ardèche.

La liste des balades présentées géographiquement se trouve dans les onglets en haut de la page. Elles sont de niveau facile en majorité, le contraire est précisé.

Bonne balade ici et ailleurs.


D'autres photos de la région (et ailleurs parfois) avec moins de texte sur mon blog photos


Mention expresse est faite ici que je suis l'auteure de chacune des photographies mise en ligne sur ce blog et signées "LENA26" ou "lenabalades"

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jeudi 30 octobre 2014

Mirabel : petite balade du village à la tour (Ardèche)

Mirabel, village ardéchois situé dans le sud du Coiron est riche d’intérêts. L'article d'aujourd'hui met l'accent sur le village bâti contre une coulée de lave qui date de la formation du massif volcanique du Coiron il y a 7 millions d'années, et sur la tour qui le surplombe et domine le nord de la vallée.




Le Coiron se distingue nettement dans le paysage : falaises noires, maisons sombres faites en pierres basaltiques. Nous allons voir que Mirabel n'échappe pas à ces deux caractéristiques.


Déjà l'accueil est sympathique puisque du parking à l'entrée nous avons une vue magnifique sur la vallée, avec le village de Lussas plein Ouest et celui de St Laurent Sous Coiron, le voisin encore plus haut perché, au Nord.


Lussas (et Aubenas en arrière plan)
Saint Laurent sous Coiron et son belvédère


Pour entrer dans le village il faut passer sous un porche qui montre que Mirabel est un ancien village fortifié.




Ce niveau de fortification correspond à celui construit au 14ème siècle, lorsque le bourg se développe et que les premières fortifications deviennent insuffisantes.








Ici est la porte du faubourg du 13ème siècle. Niché contre l'éperon volcanique du Coiron il protégeait l'accès à la forteresse par le sud.

Si l'on file vers l'est sans entrer dans le faubourg du 13ème, vous passerez sous une porte clocher. Contrairement aux apparences l'édifice attenant n'est pas l'église du village mais la chapelle Saint Joseph. L’église paroissiale Saint-Étienne est située quant à elle très en dehors des anciens remparts.


Porte de la chapelle St Joseph
Porte des fontaines et arrière de la chapelle St Joseph


De cette place partent deux balades d'inégales longueurs. Je vous propose aujourd'hui la plus petite, destinée à découvrir les alentours immédiats du village.(clic ici pour la plus grande balade)

Retournez vous et passez à gauche de la croix. En haut à gauche un sentier débute, un panneau indique "les rencontres du bousquillon". C'est parti :





 Arrivé à cet endroit, ce n'est pas indiqué mais il faut grimper sur la roche à gauche et passer entre le rocher et la falaise pour s'élever et atteindre très rapidement le plateau. Ne continuez pas tout droit, c'est propriété privée.






Les falaises basaltiques se dévoilent

Très rapidement on accède sur le plateau où nous attend une sorte de poste de garde...



... et une belle vue sur les falaises.


En contrebas le sentier que l'on a quitté

un sentier herbeux nous rapproche de la "sentinelle du Coiron"
 





C'est le moment de parler de la forteresse qui siégeait ici, et dont la tour et quelques pans de murs sont les uniques témoins.

Fin 13ème siècle, ce n'est pas un mais deux châteaux qui composent la forteresse. A l'est le château de seigneurs originaires d'Arlempdes en Velay : les Mirabel, à l'ouest le château propriété des de La Gorce. Il ne fallait pas craindre les problèmes de voisinage...

Justement, au 17ème siècle, les deux familles seigneuriales qui occupent alors le château, dont l'une est protestante, l'autre catholique, entrent en conflit. Gabriel II de Mirabel (protestant) s'empare du château du seigneur Flotte de la Roche (catholique)


La tour de Mirabel, unique vestige de la forteresse, correspond au donjon du château Ouest (catholique)

En 1628, les protestants d'abord assiégés sont délogés par les armées de Richelieu.

Le château protestant est rasé, la ville incendiée.


Après la Révolution, les matériaux sont récupérés pour les besoins de l'habitat local. Ce qui reste sert de remise et de pigeonnier.

De cette époque il ne reste donc que le donjon, un des rares encore aussi bien conservé. Depuis 1970, il est restauré et consolidé par son propriétaire.



 Les murs sont bâtis en pierres de basalte, tandis que le calcaire, plus facilement taillable est utilisé pour les encadrements et les pierres d'angle.


 

Ajoutons que la tour fut utilisée comme tour de guet pendant la seconde guerre mondiale et servit à émettre des signaux pour les parachutages de l'aviation alliée.

De la tour nous avons un point de vue intéressant sur les toits de Mirabel.


Il est temps de redescendre en contournant la tour pour l'observer de différents points de vue :


Sous la tour


et on peut en profiter pour visiter le bourg du 13ème que l'on avait délaissé.




Une petite balade mais qui vous prendra beaucoup de temps d'admiration si vous aimez les vieilles pierres et les beaux paysages du Coiron.



 Une prochaine fois, je vous proposerai une plus grande balade autour de Mirabel.

D'autres photos du village et alentours ICI  








dimanche 5 octobre 2014

Montségur sur Lauzon : la chapelle des Barquets - le bassin des druides (Drôme)

Voici une petite balade en Drôme provençale, dans les bois entre Chamaret et Montségur sur Lauzon. Ce parcours présente plusieurs intérêts : une chapelle romane bien mignonne, une carrière bien oubliée, un bassin druidique bien mystérieux, un aqueduc bien dissimulé.

Le départ s'effectue au parking de la chapelle des Barquets, située au Bas-Barquets, un hameau de Montségur sur Lauzon. Cette chapelle du XIème siècle de style roman fut restaurée en 1710 et dotée d'un clocher. 







 La façade méridionale présente un beau portail en arc légèrement brisé reposant sur des impostes et surmonté d'un larmier.

Et si l'on veut visiter :



Après avoir admiré la chapelle, il est temps de se diriger vers le chemin à l'arrière et de le remonter en direction des bois. C'est parti pour environ 6km. Au moment où le chemin fait un virage à droite, ne pas tenir compte des sentiers, continuer sur le chemin, et rester à gauche à la prochaine intersection.


Le chemin suit en fait un ruisseau en contrebas sur la gauche. Je rencontrerai nombreux équipements et constructions en rapport avec captage de l'eau. Le chemin s'enfonce presque jusqu'au fond du vallon de Bavou.





Le chemin débouche sur une plantation. De là, il faut virer à droite toute et prendre un sentier balisé. Très peu de temps après, je vous recommande de jeter un œil sur votre droite....




 Car si vous vous approchez, vous trouverez des traces de l'exploitation d'une ancienne carrière de blocs de pierres.

Avec ici apparemment l'emplacement d'un abri

 On peut grimper pour admirer le paysage et apercevoir les marques de taille dans la roche.





 On peut aussi suivre la falaise d'en bas pour s'apercevoir de sa forme étrange et voir le travail de l'érosion



Un filet d'eau sort de dessous la roche


 Après cette petite pause, il est temps de repartir, toujours par le sentier.


 après une courte montée se présente un carrefour :



De là il faut prendre à droite. Mais sinon, c'est indiqué !








 Très vite, un autre panneau nous indique un sentier à droite pour découvrir enfin le bassin des druides

Nous sommes en bordure de falaise. Pour le trouver, il faut regarder vers le bas...



La tradition locale fait de ces cuves profondes et étroites (ou tinettes) taillées dans la roche calcaire des cuves à sacrifices rituels. Mais leur utilisation est imprécise autant que l'époque où elles ont été fabriquées. Elles auraient pu servir également à l'époque néolithique de pressoir à raisins.
 


 


Plus vraisemblablement il s'agirait d'un réceptacle pour les eaux de pluie. 






Pour continuer il faut revenir sur ses pas et poursuivre à droite. Plus loin au croisement, tourner à droite, et à la sortie des bois, au bas de la descente, emprunter le chemin de droite.

Le hameau de Saint Chande est en vue.



Là les choses se corsent pour moi car ma carte IGN m'indique de prendre avant le ruisseau à droite un sentier qui n'existe pas... Et bien sûr, le balisage est inexistant lui aussi, à un endroit où il aurait été fort utile.

Dépitée, je me résigne à suivre la route pour rentrer aux Barquets, tout en regrettant cette balade qui avait pourtant si bien commencé. D'autant qu'ainsi, je risque de manquer le dernier centre d'intérêt du circuit...

Et puis en bout de champ, à droite, mon regard est attiré par des traces vertes de peinture. Je poursuis mon chemin et réalise tout à coup que depuis le début je suis des traces vertes en guise de balisage. Bon ce n'est pas le même vert, mais quand même, si cet accès me permettrait de retrouver mon sentier perdu, cela m'arrangerait bien. Un coup d’œil à la carte, effectivement je ne suis pas loin. Demi-tour.

Je passe devant la station de pompage et toujours ces vielles constructions de captage des eaux.




 Je passe le "ruisseau" à sec et monte ces jolis escaliers en rondin. Voyez le nouveau balisage d'un beau vert fluo


Et je retrouve le chemin du Lèbre. A droite une croix jaune et l'ancien sentier par lequel on arrivait avant. Je comprends maintenant qu'une partie du circuit a été modifié, j'étais sur la bonne voie par la route. Dommage que le balisage n'ait pas été fait de la première maison du hameau jusqu'à la station de pompage.


Ne pas manquer ce départ de sentier sur la gauche



Car il vous mènera :





au Pont du Martinet, un ancien aqueduc, dont la date de construction a été oublié de la mémoire collective. Mais d'eau, il n'y a pas de trace ici, ni sous l'aqueduc, ni dessus. Les temps ont bien changé.



 Je remonte et poursuis le sentier jusqu'à la route où je tourne à droite pour retrouver rapidement la chapelle, où des bancs ont été installés pendant mon absence pour une future célébration.


 Si l'on prend garde au balisage cette balade est vraiment idéale en raison de sa facilité (courte distance de 5,5km et très faible dénivelé) et des nombreux centres d'intérêt qu'elle présente, tous vestiges d'une occupation humaine passée enveloppée plus ou moins de mystères....



Le site Geoportail est à jour sur la modification du parcours

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