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Depuis le printemps 2008 je partage ici en photos mes balades pour vous faire découvrir ces deux beaux départements voisins, différents mais complémentaires, que sont la Drôme et l'Ardèche.

La liste des balades présentées géographiquement se trouve dans les onglets en haut de la page. Elles sont de niveau facile en majorité, le contraire est précisé.

Bonne balade ici et ailleurs.


D'autres photos de la région (et ailleurs parfois) avec moins de texte sur mon blog photos


Mention expresse est faite ici que je suis l'auteure de chacune des photographies mise en ligne sur ce blog et signées "LENA26" ou "lenabalades"

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samedi 23 mai 2009

Chateauneuf de Bordette : le domaine des Perdigons (2) -Drôme

Dans le cadre de la fête nationale de la nature, la mairie de Chateauneuf de Bordette et le comité des fêtes proposèrent pour la première fois cette année à un large public une découverte de la flore et de la faune du domaine des Perdigons. Et c'est une cinquantaine de personnes qui répondit présent ce jour là à l'entrée du domaine, écoutant avec attention la présentation des intervenants et les explications de Monsieur le Maire sur la vocation de ce site. Parmis les intervenants, Laurence Jullian du CREN (Conservatoire Rhône Alpes des Espaces Naturels), Christian Teyssier de l'association Vautours en Baronnies, Rolland Tourré directeur de l'association foncière pastorale, ainsi que Philippe Cahn et Mickaël Fage de la commune.

L'association foncière pastorale

L'association foncière pastorale est un projet vieux de 10 ans dont la nécessité s'est imposée face à un constat : sur les 1500ha de la commune, seuls 200ha sont cultivés. Le reste, laissé à l'emprise de la végétation méditerranéenne, faisait courir un risque d'incendie. Ainsi avec le concours de la Direction Départementale de l'Agriculture, les pompiers et la chambre d'agriculture, a été mené à bien ce projet d'association foncière pastorale. La commune a dû racheter des terres et avec 70 propriétaires, s'est mis en quête de trouver un berger dont les moutons entretiendraient le domaine de décembre à juin.

La Faune


Le domaine des Perdigons, qui fait partie de l'AFP accueille 420 espèces de plantes et dans ses falaises des nichées de vautours fauves, initialement réintroduits à Rémuzat, qui sont éloignés au fil du temps de leur territoire originel.



Les quatres espèces de vautours nécrophages réintroduits en France sont le vautour fauve, le vautour moine, le vautour percnoptère , le gypaète barbu. Ces quatre espèces avaient quasiment disparues du territoire. L'origine de leurs disparitions est multiples : persécutions, changements importants au niveau de l'agriculture et en particulier du pastoralisme, réglementation vétérinaire qui obligeait à l'équarrissage des cadavres d'animaux. Plusieurs programmes de réintroduction ont été entrepris à l'échelle nationale.

Brièvement pour différencier en vol un aigle d'un vautour fauve, ce dernier est massif, a une queue courte et étalée afin de lui permettre de planer en utilisant les courants thermiques ascendants. Il a la tête blanche, les grandes plumes de la queue et des ailes noires, et le reste du corps brun presque gris. L'aigle royal est plus fin et a une queue plus longue et étroite. On peut en observer sur Montaulieu.
La zone allant de Chateauneuf de Bordette jusqu'à Verclause est un site qui fait partie du réseau Natura 2000, mis en place par l'Europe. C'est un site classé comme remarquable par rapport aux espèces qu'il contient (ici les oiseaux). "La directive « Oiseaux » propose la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant 181 espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière. Plus de 3000 sites ont été classés par les Etats de l’Union en tant que Zones de Protection spéciales" Source


Le vautour erre sur un immense territoire de 5000km2. Ils peuvent effectuer 300 à 400km dans la journée. Ils leur arrive de se déplacer très loin de leur colonie d'origine. Un vautour fauve bagué à Remuzat a été retrouvé électrocuté à Gibraltar. Actuellement il n'y a plus qu'un seul couple nicheur de vautour fauve sur Châteauneuf, qui dispose d'une placette de nourrissage autorisée par voie préfectorale avec avis sanitaire. Les premières années de réintroduction nécessitent un apport régulier de cadavres sur ces placettes afin de maintenir les oiseaux sur le site dans un premier temps. Par la suite, les vautours commencent à trouver d'eux-mêmes leur nourriture.D'autres rapaces peuvent être observés sur le site comme le Vautour percnoptère, le faucon pèlerin, Le Circaëte Jean-le-Blanc, le Hibou Grand-Duc,... Le Circaëte est un migrateur, mangeur de reptiles, qui a un taux de reproduction assez faible (un seul œuf). Plutôt rare en France il est bien représenté ici. Il niche dans un nid minuscule installé dans un arbre.


Sont également présents, parmi les 70 espèces d'oiseaux représentées ici, le merle bleu, l'hirondelle des rochers, la bondrée apivore qui est un oiseau migrateur ressemblant à une buse.Nous avons pu observer, visibles à l'œil nu mais avisé, quatre chèvres sauvages qui se baladaient le long de la falaise des Perdigons.

Les terrasses et la ruine

Une halte devant cette vieille maison en ruine fut l'occasion de requérir quelques informations s'y rapportant. Elle ne figure pas dans les premiers cadastres Napoléoniens. On trouve des traces de sa présence en 1834 et fut abandonnée en 1945.


En un siècle donc, les nombreuses terrasses en pierre sèches qui l'entourent ont été construites. Détruites par le temps, elles ont été récemment remontées par la commune, après en avoir appris la technique auprès d'une association ardéchoise, "le Conservatoire des Terrasses".

La maison a certainement été abandonnée en raison de manque d'eau à proximité. La source à laquelle les habitants puisaient l'eau était éloignée. Le débroussaillage a permis de mettre à jour un réservoir de récupération des eaux de pluie.


La légende raconte que deux vieilles filles vivaient ici et s'écrivaient des lettres à elles-même pour que le facteur vienne les voir. Et à propos de facteur, longtemps la tournée de Chateauneuf de Bordette a été considérée comme une tournée cycliste, mais le facteur Gras de St Ferréol trouvait plus à son goût de la faire avec sa propre voiture.

La flore

Imodor à feuilles avortés, à tige violette, et qui ressemble à une asperge lorsqu'elle sort de terre. Elle est de la famille des orchidées et est dépourvue de chlorophylle.



La châtaigneraie est après les terrasses et la ruine une autre marque de l'occupation humaine de ces lieux. Les châtaigniers qui n'aiment pas les sols calcaires, ont profité d'un mince filon de calcaire gréseux.


En 1999, la forêt était impénétrable, envahie par des genévriers, des genêts et des pins. Les châtaigniers étaient étouffés. Il a fallu débroussailler mais en laissant le maximum d'arbres pour éviter de trop nombreuses repousses. La lutte contre les incendies s'opère en effet essentiellement par un entretien des sols. Le berger est donc chargé d'amener son troupeau aussi dans la forêt. Les chemins sont également entretenus car ils servent de coupe-feu.


Un recensement des arbres à été fait et la question s'est posée de savoir s'il fallait couper les vieux châtaigniers morts. Il a été préconisé par le CREN de les laisser, car même morts, ces arbres contiennent encore de la vie. Leurs troncs accueillent de nombreuses espèces animales, comme des chauves-souris, le Lucane Cerf-Volant, un coléoptère dont la larve consomme le bois mort, et des oiseaux qui y trouvent de quoi nicher.


En plus des châtaigniers, est également présent dans la forêt des Perdigons le pin maritime, caractérisé par de gros cônes et de grosses aiguilles, qui s'adapte mieux sur les terrains moins calcaires.


Merci aux intervenants et aux organisateurs qui avaient prévu de terminer ce bel échange autour d'un apéritif et de pizzas préparées dans le four communal. Pour une première ce fut une réussite.

jeudi 21 mai 2009

Chantemerle les Grignan : Les Crevasses (Drôme)

Misère, ma balade au plateau du Rouvergue dans le cadre de la fête de la nature est annulée en raison du trop faible nombre de participants inscrits. Oui mais voilà mon sac de pique nique est prêt. Pas grave j'ai l'habitude, j'irai donc seule.


Je troque ma sortie "découverte de la flore" par une sortie "découverte de la géologie du plateau", avec l'observation d'un phénomène géologique rare dans notre région et très spectaculaire : les crevasses de Chantemerle les Grignan.



Les baladeurs sont bien accueillis à Chantemerle : un parking spécial pour eux, un panneau de bienvenue et un cerisier bien garni.

Mes premières cerises de l'année !!!
Le départ de la balade n'est pas indiqué. Il faut se garer en face de l'abri bus situé sur la placette où se trouve une fontaine. Puis à pied reprendre la direction du village et au calvaire prendre la première route à gauche.

Le balisage suivi est normalement le numéro 119, mais les triangles de signalisation sont très peu présents. Le parcours demande une assez bonne attention.
En chemin, admirez la belle vue sur la vallée de la Berre. Un gentil monsieur autochtone m'a confirmé que les villages en face qui semblaient se toucher étaient bien Roussas et Valaurie alors qu'en réalité ils sont séparés de 4 ou 5 km.


 


Suivre la route goudronnée jusqu'au panneaux "les crevasses" qui indique la direction d'un sentier sur la droite.




De suite après bifurquer à gauche, et peu après encore à gauche (à droite on s'engage au fond d'une crevasse et il y a risque de chutes de pierres). Par cet itinéraire on va longer la crevasse d'en haut.

On longe la première crevasse

Longer le champ de lavande


Puis plus loin on descend sur la droite pour franchir une crevasse.


Celle-ci :

Le sentier est très agréable, il alterne sentiers en sous bois et à découvert.

L'itinéraire nous conduit au dessus des falaises puis nous permet de passer d'une crevasse à une autre. Certains passages sont périlleux et je me félicite de ne pas être venue avec mes enfants.


On a l'impression de visiter les portes des entrailles de la terre.

Jusque là on a marché entre les crevasses, on arrive ensuite sur les bords du plateaux qui se termine par d'imposantes falaises.


Des séismes passés, notamment ceux de 1774 qui ont en partie détruit le village de Clansayes, ont provoqué la cassure des falaises calcaires et l'apparition de ces crevasses créant des falaises de 70m de hauteur.

Plusieurs causes expliquent ce phénomène qui dure depuis des siècles : les secousses sismiques, l'érosion pluviale et la nature friable de la roche (mouvement des couches calcaires entre le sable et le tuffeau)
On marche un moment le long du bord du plateau...

Mimétisme ?

puis le sentier reprend en sous-bois.


muscari à toupet




On contourne à gauche un champ...

puis au chemin agricole prendre à droite et avant le champ prendre à gauche pour traverser une clairière.




On arrive à un grand champ de lavandes qu'il faut longer à droite. Au bout c'est une truffière qu'il faut aussi longer à droite pour retrouver le sentier qui reprend en sous-bois.





A la sortie du bois, on débouche sur un chemin qu'il faut prendre à droite...














...avant de virer à gauche et de continuer en longeant les plantations de truffiers à droite. Au bout, longer le muret sur la gauche, puis le suivre sur la droite pour monter en haut du champ (gauche, droite, gauche, droite, j'espère que vous suivez car c'est pas fini). 

Heureusement ça et là des restants de signalisations triangulaires. 



En haut du champ suivre le sentier sur la gauche, puis droite, puis gauche (je vous avais prévenu). 

Tiens un parcours VTT. Le sentier se transforme en chemin à une petite clairière. Prendre celui de droite.


Plus loin au croisement de cinq chemins, continuer tout droit, puis quitter le chemin pour reprendre un sentier sur la gauche (cairn). Là ne pas s'aventurer sur les sentiers adjacents, il faut continuer tout droit.
 

Pendant l' Antiquité, ce plateau a été exploité en carrières de pierre pour la fabrication de meules de moulins. Par endroit les ornières creusées pour faciliter le passage des roues des charettes sont encore apparentes... 

Le sentier débouche sur le carrefour de deux pistes d'exploitation. Virer deux fois à gauche. Suivre le chemin et à la prochaine fourche suivre la piste à droite qui descend. on retrouve la route goudronnée puis le panneau de départ de la randonnée "les crevasses".

Il n'y a plus qu'à rentrer par la route en sens inverse. 



Mélisse des bois






Chèvrefeuille d'Esturie



Encore une randonnée très appréciée, mais que j'éviterai de faire avec de jeunes enfants.

vendredi 15 mai 2009

Les cornes de Cornillon


En rentrant de Léoux l'autre fois, nous sommes redescendus par une autre vallée, celle du village d'Arnayon et de la rivière du même nom et avons fait halte près du plan d'eau du Pas des Ondes.
En contrebas dans un pré près de la rivière, paissaient de paisibles vaches.




Ho les cornes !



C'est une gentille vavache ça !!!



Bonjour 6383

Cornes du diable ! Ne serait-ce pas un taureau cette affaire là ?

Au lieu de prendre le taureau pas les cornes, nous avons préféré fuir.
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