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Depuis le printemps 2008 je partage ici en photos mes balades pour vous faire découvrir ces deux beaux départements voisins, différents mais complémentaires, que sont la Drôme et l'Ardèche.

La liste des balades présentées géographiquement se trouve dans les onglets en haut de la page. Elles sont de niveau facile en majorité, le contraire est précisé.

Bonne balade ici et ailleurs.


D'autres photos de la région (et ailleurs parfois) avec moins de texte sur mon blog photos


Mention expresse est faite ici que je suis l'auteure de chacune des photographies mise en ligne sur ce blog et signées "LENA26" ou "lenabalades"

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jeudi 30 avril 2015

Le Pègue : ocres, ruines et prieuré (Drôme)

Cette courte balade présente néanmoins de multiples intérêts : la découverte du camaïeu de falaises d'ocre, la visites des ruines du château de la Viale, un panorama sur la plaine de Valréas, un prieuré bénédictin de Cluny bâti sur un lieu de culte antique. Et en prime la visite du village médiéval du Pègue et sa jolie chapelle, bel exemple d'art provençal roman.

Le départ se situe d'ailleurs dans le village du Pègue. Je lui réserve une visite plus approfondie pour le retour.


 PS : cet article intègre des photos prises à un an d'intervalle lors de la même randonnée.

Après s'être garé devant la mairie et l'école, prendre la rue qui monte et tourner à gauche devant le musée archéologique. Traverser le pont puis à droite, suivre la route en direction du hameau du Célas.












Avec la montagne de la Lance en arrière plan


Après un bon kilomètre, on arrive à un petit pont. Ne pas traverser, mais prendre le chemin qui semble monter dans la vigne.

Vue sur Le Pègue


De là prendre le chemin qui part à droite en longeant des chênes (balisage jaune). On entre alors dans le bois par un sentier qui monte le long du ravin de Combeau par la gauche. En cette mi-avril, la chaleur est accentuée dans ces lieux aux pierres calcaires et protégés du vent. J'aperçois une... bête, masquée par la végétation. Ce n'est pas un sanglier, mais quelque chose de plus gracieux qui s'enfuit avant d'avoir pu être identifiée. Je range l'appareil photo...

Un an plus tard, plus nombreux et plus bruyants





Après une bonne montée d'un 1/4 d'heure, le sentier débouche sur un autre qu'il faut prendre à droite, et très rapidement prendre un  nouveau sentier à gauche sous les arbres qui descend sur le flanc d'un nouveau ravin, le ravin de Bruges.



La vue s'élargit pour laisser apparaitre au delà du ravin, les falaises d'ocre auxquelles le sentier va mener...





...ainsi qu'une autre étape de notre parcours :


les ruines de la Viale au loin.

Mais auparavant, concentrons nous sur les falaises d'ocre qui ne seront plus très loin une fois franchi ce torrent, qui bien que pratiquement sec, mérite un peu d'attention pour ne pas glisser.






Paysage lunaire avant la falaise d'ocre


 


Le sentier arrive au bas des falaises qu'il faut suivre sur la gauche.











On longe le ravin tout en admirant le panorama sur la plaine au loin.





Toujours direction les ruines de la Viale



Après une courte montée très pentue, le sentier débouche sur une piste assez large, lieux que je reconnais immédiatement pour y avoir déjà été fin janvier 2009.

Pour un parcours en sens inverse prenez garde au sentier à droite avant le panneau

De là il ne s'agit pas de redescendre par la piste comme l'indique ma fiche rando, mais d'au contraire remonter légèrement jusqu'au panneau ci-dessous :


Pour suivre la direction de deux nouveaux centres d'intérêts : les ruines du village de la Viale et la table d'orientation;



Tout d'abord la Viale, l'ancien village médiéval fortifié de Montbrison. Fin XIème début XIIème, s'élevait ici le château des barons de Montauban, premiers seigneurs connus de Montbrison autour duquel se regroupèrent des maisons de paysans et une église. Une muraille fut construite, avec une porte monumentale à l'est et des éléments de défense.






Autour de l'enceinte, des ruines de maison, dont celle-ci, qui dut appartenir à un propriétaire aisé si on en juge par le nombre de génoises : en effet, avant la Révolution, le nombre de rangs était considéré comme un témoignage de statut social : les roturiers n'étaient autorisés à avoir au maximum que deux rangs de génoises en bord de toiture, les propriétaires plus aisés étaient autorisés à en avoir jusqu'à cinq, c'était un privilège nobiliaire.











Et à proximité dans une grange taillée dans le rocher, cette ancienne machine agricole vouée à une triste fin. Elle servait au vannage des céréales c'est à dire au nettoyage des grains pour le débarrasser de ses impuretés, morceaux de paille ou épis. On le nomme van (mécanique) ou tarare.



Quoi qu'il en soit, on ne peut nier que les habitants des lieux avaient une belle vue :




Le Mont Ventoux


Jusqu'à 300 personnes vécurent à la Viale qui fut peu à peu désertée pour les terres agricoles de la plaine.

Continuons le chemin, qu'un énorme rocher tombé depuis 2009 encombre. Heureusement on peut en faire le tour sans trop de contorsions...




on arrive à un nouveau panneau qui nous indique la direction à suivre, but de cet aller-retour bonus : la table d'orientation de Montbrison que l'on atteindra après une courte grimpette.





Elle vous fera découvrir un panorama qui s'étire du mont Ventoux aux Monts du Vivarais, et vous donnera des informations sur le vieux village.




Le village de Taulignan



 Ce n'est pas dit dans les livres mais on peut continuer la grimpette jusqu'au point le plus haut.






Et si l'on regarde plus bas, on retrouve la maison de notre riche propriétaire


Plus haut des éléments de la muraille.





Après cet état des lieux il ne reste plus qu'à redescendre...









Après cet aller-retour qui mérite d'être effectué, il est temps de reprendre le parcours là où nous l'avions interrompu. Il faut donc revenir sur la piste et la reprendre en descente en direction du prieuré, non sans être passé à proximité de quelques ruines supplémentaires.


ni devant les panneaux d'informations botaniques qui agrémentent la descente et qui servent de balisage.


Après avoir traversé un gué au fond du ravin du Rocher rouge, passé une grande bâtisse et retrouvé le goudron, on arrive au prieuré, situé près de la Rivière.


Au XIème siècle, des moines de Cluny élèvent ici une église sous le vocable "ND des Eglises" et un prieuré, sur des vestiges de bâtiments bien plus anciens, notamment un lieu de culte gallo-romain consacré à Jupiter et Mercure et une église du IXème ou Xème siècle





Piliers cruciformes ornés de marques de tâcherons. 


Fin du XIVème siècle, le prieuré est ruiné. Les quelques moines qui y résident reconstruisent une chapelle qui servira d'Eglise paroissiale jusqu'à la Révolution et la construction de l'église St Blaise dans le village.




Après cette petite pause culturelle et architecturale, continuons le chemin et descendons les escaliers en bois à gauche de la route sous les arbres. On traverse un ruisseau, un sous-bois puis longeons des vignes. Ce chemin nous mène directement au Pègue :





Que nous pouvons enfin visiter plus longuement, en montant par exemple à l'église :







ou  admirer la chapelle Ste Anne située au milieu du cimetière et dernier vestige d'un couvent. Elle est bâtie sur des vestiges romains, une véritable cité antique.





Chapelle Sainte Anne





Voilà, ici se termine une petite balade très intéressante d'environ 7km. Le balisage manque par endroit, mais avec la fiche rando (office de tourisme de la région), et maintenant mes explications, et la carte ci-dessous, vous n'avez pas d'excuses !



Et s'il vous reste encore du temps, il y a encore le musée archéologique du Pègue à aller visiter.


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