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Depuis le printemps 2008 je partage ici en photos mes balades pour vous faire découvrir ces deux beaux départements voisins, différents mais complémentaires, que sont la Drôme et l'Ardèche.

La liste des balades présentées géographiquement se trouve dans les onglets en haut de la page. Elles sont de niveau facile en majorité, le contraire est précisé.

Bonne balade ici et ailleurs.


D'autres photos de la région (et ailleurs parfois) avec moins de texte sur mon blog photos


Mention expresse est faite ici que je suis l'auteure de chacune des photographies mise en ligne sur ce blog et signées "LENA26" ou "lenabalades"

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dimanche 30 juin 2013

Arpavon : la grande Javonnière et Charrière Vieille (Drôme)



 
Mon groupe de randonneurs Nyonsais avait choisi ce jour là de balader sur les hauteurs de Arpavon dont j'avais déjà emprunté les chemins avec Françoise et Pico lors de notre rencontre en mars 2009

En 2009 nous étions parti du Poët Sigillat, et après avoir décidé d'une variante, avions pris à chaque bifurcation le chemin de droite jusqu'au carrefour de Charrière Vieille en empruntant une partie des boucles 54, 50, 49 et 47, étions descendus de là jusqu'à Arpavon, et retour au Poët par le bas de la boucle 50 en passant par le col de Goudon.




Cette fois-ci encore le but n'est pas bien défini, mais nous visons la boucle 47 ou 50 en son entier. Seulement voilà, les panneaux de direction n'existent plus et les triangles de signalisation ont presque tous disparus...

Balisage jaune au départ

Pour le départ pas d'alternative, il faut prendre le chemin qui monte après le cimetière. De suite nous sommes dans l'ambiance : une variété incroyable de fleurs de printemps s'offre à nos sens de part et d'autre du chemin. 





  Nous prenons de la hauteur....



Arpavon derrière nous


... puis laissons passer un groupe de conducteurs de quad, ils sont plutôt polis en évitant d'être trop bruyant devant nous et en nous faisant un signe de remerciement.  Nous serons quand même soulagés plus loin de ne pas les retrouver ni les entendre.

Une bifurcation signalée non pas par un panneau -comme l'on pourrait s'y attendre dans un département qui promeut le tourisme notamment de randonnée- mais par un cairn nous laisse perplexe. Nous décidons de prendre à droite...

A droite au cairn

Nous serons bientôt surpris par la grande variété d'orchidées présente. 



Orchis pyramidal

Ophrys

Orchis brûlé

Pour l'itinéraire pas de soucis cette fois, nous suivons simplement le sentier. Malgré un mois de mai très pluvieux, le terrain semble par endroit aussi sec qu'en été. 





Mais la grande variété de fleurs prouve que la nature se porte bien.

 
Phalangère à fleurs de lys


Argus bleu céleste sur Anthyllide des montagnes

Astragale de Montpellier


Nous continuons, un ruisseau en contrebas...




... qu'il faudra bientôt franchir...




...puis remonter sur un chemin, pour aboutir à une bifurcation qui nous fera d'office mettre notre nez dans nos cartes.

Décision est prise de prendre de la hauteur en continuant sur la droite pour nous permettre de mieux appréhender le paysage afin de reconnaitre un élément déterminant qui nous permettrait de nous localiser. Arrivés au point le plus haut, c'est chose faite à la vue du Poët Sigilat droit devant. 

 
Le Poët Sigillat qui va doubler sa population s'agrandit



Nous rebroussons chemin. Des vestiges de signalisation nous indique que nous empruntons la boucle n° 50 







 et de retour à la bifurcation nous continuons à droite. 




un drôle d'oiseau





Je reconnais là le sentier de 2009, et arrivés en vue de la croix de Charbonnière, je sais qu'il faut bifurquer là, sur les pentes de Charrière Vieille pour redescendre sur Arpavon. Comme il y a 4 ans, c'est ici que nous décidons de reprendre des forces avant de continuer.






Nous effectuons la descente sans difficulté en ligne de crête...

 
Tellement bien taillé que pas très discret dans l'arbre le mirador



Hélianthème des Apennins


...en passant devant la bifurcation du début nous comprenons que la boucle est bouclée, même si ce n'est pas celle que nous comptions faire au départ.





 Un nez dans les cartes au retour à la maison me fait comprendre que nous avons fait une mini boucle en empruntant une partie du retour du balisage 50 et une partie de l'aller du balisage 47. Peu importe mais je trouve très dommage que le département de la Drôme fasse des économies de panneaux indicateurs car il est plus intéressant (et utile) de se localiser en direct plutôt qu'une fois rentrée chez soi. A moins que des usagers malveillants aient agi...


 
La boucle effectuée au final



  J'arrête de râler pour remercier notre guide qui malgré tout nous a ramené à bon port et nous a fait découvrir de magnifiques paysages agrémentés d'une flore plus que généreuse. 







mardi 25 juin 2013

Aigues-Mortes : visite des tours et des remparts (Gard)

Nul doute qu'Aigues-Mortes comblera les amateurs de villes et villages médiévaux. Cette cité du Gard au milieu des marécages représente en effet l'un des exemples d'architecture médiévale militaire les mieux conservés.

D'Aigues Mortes je ne connaissais que les fameuses photos de la façade sud des remparts, celle-ci :



Mais pour une première visite nous sommes plutôt mal tombés puisque des travaux gâchèrent la photo envisagée et nous empêchèrent d'accéder aux lieux en voiture.

Première formalité après avoir trouver une place pour se garer : rendre visite à l'office de tourisme, situé sur la place St Louis où trône une grande statue en bronze de ce Roi qui choisit ce lieu entre Royaume d’Aragon et St Empire germanique, pour y construire un port afin que le royaume de France dispose d'un accès à la mer.




En 1240 Le pape innocent ayant chargé Louis IX de prendre le commandement de la croisade en vue de reprendre le tombeau du Christ des mains des musulmans, il choisit ce lieu propriété des moines de Psalmodi qu'il acquit en échange, fait de marais, de sables et d'eau pour aménager un port d'embarquement qu'il fera relier à la mer, à Arles et Montpellier par des canaux.
C'est d'Aigues Mortes qu'il embarquera pour la septième croisade en 1248 et une nouvelle fois en 1270 pour la huitième croisade où il mourra de maladie peu de temps après. 




Ainsi commence l'histoire d'Aigues-Mortes port reculé à l'intérieur des terres relié à la mer par un chenal. Cette situation géographique favorisa sa renommée.

Tout près de la place et de l'office du tourisme, l'église Notre Dame des Sablons nous attire. A l'intérieur les vitraux sont étrangement modernes mais se marient bien avec l'ensemble. C'est une très vieille église et elle témoigne à ce titre de l'art gothique primitif, même si elle a été reconstruite plusieurs fois.



La charpente en bois fait aussi l'originalité de cette église



St Louis est venu s'agenouiller dans cette église avant son départ pour la septième croisade.


  
Et c'est parti pour affronter la file d'attente devant le guichet permettant l'accès aux tours et aux remparts d'Aigues-Mortes. Les panneaux nous indiquent que les chiens y sont interdits. C'est normal puisque nous accédons à un lieu piéton empierré où aucun lieu d'aisance canin n'est envisageable.

Pour le même prix des visites commentées sont prévues mais apparemment uniquement sur réservation. Je suis déçue car je préfère écouter un guide que lire des panneaux rébarbatifs. Mais accompagnés de notre progéniture, nous sommes ravis d'apprendre que l'entrée est gratuite pour les moins de 25 ans. 

Nous pénétrons dans les lieux. L'enceinte de la ville se présente comme un quadrilatère presque parfait hérissé de tours et percé de portes.  
En 1270 lorsque St Louis meurt, la ville n'a pas encore d'enceinte. Celle-ci ne sera entreprise qu'en 1272.

La visite des 1640 mètres de fortification consiste à faire le tour de l'enceinte sur le chemin de ronde qui parfois traverse parfois contourne les différentes tours de l'enceinte. Cette visite permet d'avoir d'une part une belle vue sur les toits de la vieille ville...

Les remparts d'Aigues Mortes forment un quadrilatère presque parfait



 ...et d'autre part sur la ville modernes ses canaux et les étangs alentours.





 Côté sud vue sur les salins du midi et l'extraction de sel.





Côté Est nous aurons même droit à la vue sur La Bataille des Nations au pied des remparts, c'est à dire le championnat du monde 2013 de combat médiéval.






Mais nul doute que c'est de la tour de Constance que la vue est la plus remarquable.

Cette tour symbole de la puissance royale a été construite entre 1241 et 1249. Un feu brûlait jour et nuit en son sommet pour guider les navires. A l'époque il s'agissait d'une édifice de défense qui protégeait un château aujourd'hui disparu. 



Une passerelle moderne à trois arches surplombe l'ancien fossé








Après la révocation de l'édit de Nantes en 1685 la tour de Constance devient  une prison pour les protestants qui refusent de se convertir au catholicisme. A partir de 1715, la tour n’accueillit que des femmes, parmi elles Marie Durand, figure marquante du protestantisme qui fidèle à sa foi restera enfermée trente huit ans de 1730 à 1768.



La salle basse de la tour ou salle des gardes est couverte d'une voûte à 12 quartiers :




Les murs de la tour font à la base 6 mètres d'épaisseur. Une coursière située dans l'épaisseur du mur de la salle basse permet de la surveiller d'en haut :

Photo prise de la coursière
Au centre de la salle, une ouverture circulaire est le seul moyen d'accéder au cul de basse fosse qui servait à la fois de cachot, de réserve à munitions et à vivres.


La salle haute servit de prison pour les protestantes au XVIIIème siècle.





Comme à la tour de Crest qui connu la même destination, on peut voir des inscriptions des prisonniers sur les murs :





Ce renfoncement était utilisé par les mères qui allaitaient leur bébé


La terrasse, poste de surveillance domine la région.



 
Canal du Rhône à Sète


 


 
Sur la terrasse se dresse la tourelle, ancien phare qui guidait et surveillait les bateaux pour qu'ils s'acquittent de leur taxe sur les marchandises transportées. Cette taxe servait à l'origine à financer la construction de l'enceinte.




Pour finir ajoutons que pour agrémenter la visite des remparts qui peu paraître monotone aux indifférents des vieilles pierres ou même aux enfants, des images poétiques sur le thème de la nature et des animaux sont vidéoprojetées sur les murs de certaines tours, à même la pierre.


Oeuvre de Bertrand Gadenne




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