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Depuis le printemps 2008 je partage ici en photos mes balades pour vous faire découvrir ces deux beaux départements voisins, différents mais complémentaires, que sont la Drôme et l'Ardèche.

La liste des balades présentées géographiquement se trouve dans les onglets en haut de la page. Elles sont de niveau facile en majorité, le contraire est précisé.

Bonne balade ici et ailleurs.


D'autres photos de la région (et ailleurs parfois) avec moins de texte sur mon blog photos


Mention expresse est faite ici que je suis l'auteure de chacune des photographies mise en ligne sur ce blog et signées "LENA26" ou "lenabalades"

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mardi 23 août 2011

Marcols les Eaux : le moulinage de la Neuve (Ardèche)


Marcols les Eaux au cœur du département de l'Ardèche, est le village le plus occidental du canton de St Pierreville situé au nord Ouest de celui de Privas. Il est situé au sud des Boutières, dans la vallée de la Glueyre à 730 mètres d'altitude, entre le village d'Albon au nord et celui de Mezilhac à l'Ouest.




C'est un village essentiellement rural qui vit de l'élevage ovin, la culture de la châtaigne et de la myrtille. A cela je me dois d'ajouter la maison de retraite puisqu'elle abrite tout de même 1/3 des 300 habitants du village.

Châtaigneraie à Marcols



Si la terre est importante pour l'économie du village que ce soit par rapport à la culture de la châtaigne (et également des pêchers dans les années 1970) ou à l'élevage ovin , l'eau eut également une place prépondérante dans le passé.



En effet l'activité du moulinage qui employa en Ardèche jusqu'à 15 000 personnes faisant du secteur textile le 1er employeur industriel du département, doit son implantation sur la commune ainsi que sur les communes alentours aux nombreux cours d'eaux qui dévalent les pentes ardéchoises. C'est en effet une roue hydraulique qui capte l'énergie nécessaire au fonctionnement du moulinage.
Deux autres raisons ont facilité l'implantation de cette industrie dans la région :
- celle-ci est située idéalement entre les zones de production du ver à soie et de ses cocons (Ardèche méridionale et Cévennes) et la région lyonnaise, spécialisée dans le tissage et la confection des tissus.

- une main d'œuvre importante et notamment féminine parmi les enfants des familles rurales, l'Ardèche connaissant alors une forte croissance démographique.

C'est donc tout naturellement qu'au milieu du 18ème l'activité du moulinage s'implante en Ardèche. L'association "Moulins et Moulinages de la Glueyre" a pour objectif de sauvegarder et valoriser le patrimoine soyeux de la vallée et grâce à son action, le Moulinage de la Neuve, crée en 1860 sur la rivière la Glueyre, est le seul de la vallée à être en état de fonctionner. 


Lors de votre visite, votre guide vous en fera la démonstration. Les autres moulinages ont pour la plupart étaient reconvertis en habitation, notamment pour en faire des gites.

Le moulinage n'est qu'une étape dans la fabrication du tissu. Les ouvrières reçoivent des écheveaux de la filature et transfère la soie sur des roquets. C'est l'opération de "dévidage". 




Ensuite le fil subit une torsion, c'est le moulinage, torsion simple ou avec plusieurs brins (c'est l'opération de "doublage": les fils de deux roquets sont transférés sur une même bobine).
 


Toutes les machines seront mises en route devant vous afin d'effectuer une démonstration de ces différentes opérations.



























En 1920 un moteur diesel a été installé pour pallier le déficit d'eau en période creuse, ajoutant un peu plus au bruit ambiant des machines. Puis ce fut l'électricité vers 1940.



Les engrenages


Le plus grand des engrenages est arrivé en deux parties et a dû être boulonné sur place. Les pignons ont tous des dents en métal sauf un dont les dents sont en bois et ceci pour plusieurs raisons :
 
- si les pignons cassent, il est plus aisé de les remplacer. Le menuisier du coin en avait toujours un jeu de rechange en cas de besoin,

- d'un point de vue acoustique le bois est moins bruyant,


- enfin cet engrenage faisait office de fusible. Si pour une raison quelconque la machine s'emballait, les pignons en bois sautaient permettant au système de s'arrêter sans intervention humaine. 




La salle des machines possède un plafond vouté ce qui permet de conserver l'humidité.
 


En effet il faut un taux d'humidité de 85 % et une température de 20 à 25° pour pouvoir travailler la soie. A défaut le fil devient cassant et s'électrise.
 
Au début on mouillait régulièrement le sol, puis il y eu cet humidificateur électrique, toujours en état de marche, qui projette des gouttelettes alentours dans un vacarme supplémentaire.

 
L'activité a décliné avec la maladie des vers à soie et la concurrence. Avec la maladie, les mouliniers faisaient venir la soie d'Asie. Après la soie, le moulinage de la Neuve a continué à travailler la viscose puis le nylon. Il a arrêté définitivement son activité en 1967.



Pour des explications plus complètes et plus de photos, voir directement le site du Moulinage de la Neuve ici ou aller le visiter ! 

La visite se fait en juillet et aout, le mercredi et le dimanche à 15h00 et 16h30.  


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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour ce nouveau reportage toujours aussi complet et intéressant.
Bonne reprise.
(Bonjour de Nyons)

Lena26 a dit…

Merci pour le compliment. Je crains que la reprise n'empiète beaucoup sur mon temps libre qui me permettait de prendre ces photos et de les mettre en ligne ici avec les explications nécessaires. Mais je ferai de mon mieux et il faut revenir de temps en temps pour de nouvelles publications des photos qui sont encore dans les cartons et qui s'accumulent (soupirs...)

J'espère que la vie est toujours aussi douce à Nyons, les montagnes me manquent...

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