Nyons : la ville basse

Ville basse par opposition à la ville haute du quartier des Forts, bâti sur une hauteur et qui représente le Nyons primitif.

La place des Arcades

Cette très célèbre place de Nyons, cœur du marché, est délimitée par deux anciennes tours : au nord celle qui marque la limite avec la place Buffaven, au sud celle qui se trouve à l'angle de la rue Victor Hugo. L'accès principal à cette place se fait par une ouverture récente qui date d'environ 150 ans.













Auparavant l'entrée se faisait uniquement par la porte St Jacques, où l'on peut encore observer l'emplacement de la herse et de la poutre qui renforçait la porte.















L'aménagement de ce que l'on appelait le Bourg Neuf, ou quartier moderne à partir du 14ème siècle, est directement lié à l'installation du Pape en Avignon. Les échanges avec l'Italie se développent, Nyons, lieu de passage obligé, étend ses quartiers marchands dont la Place des Arcades devient le cœur.
Jusqu'en 1896, le cœur de la place était occupé par quatre pâtés de maisons que l'on appelait les îles. Ils furent démolis afin de permettre à la place de retrouver sa fonction première de négoce et de favoriser le commerce à une époque où la place aux Herbes et celle du Colonel Barillon devenaient trop exigües.

Cette place, qui restera toujours "des Arcades" dans l'esprit des Nyonsais, fut baptisée place Carnot, puis place du Dr Bourdongle à la Libération en mémoire de ce résistant martyr.




















Philis de la Charce

Nyons a son héroïne locale en la personne de Philis de la Tour du Pin de La Charce, souvent qualifiée de "Jeanne d'Arc du Dauphiné". Elle s'est illustrée au cours de la bataille de 1692 contre les troupes du Duc de Savoie. Selon la légende, c'est à cheval et l'épée à la main que cette fière amazone libère Gap, le Diois et les Baronnies de l'invasion italienne, à la tête d'une armée de paysans.
Philis de la Charce et plusieurs gouverneurs de Nyons vécurent dans cet hôtel , dont la porte fut sérieusement dégradée à la Révolution. Les riches armoiries furent martelées, seule la maxime supérieure affirmant en latin "les tours sont ma force" est lisible.















L'Eglise St Vincent

L'église est édifiée sur un emplacement déjà réservé au culte à l'époque romaine. L'église primitive fut détruite en 1562 pendant les guerres de religion et était orientée dans le sens nord/sud. L'église actuelle, orientée est/ouest date du XVIIème siècle. Une tour de défense, dans laquelle est incrustée une horloge, constitue son clocher. La pointe octogonale en son sommet ayant été détruite par la foudre, elle fut remplacée par un campanile, dont la girouette est en forme de bonnet phrygien.




A côté de l'emplacement du clocher une porte fermait le nouveau bourg.





La place aux Herbes, avant d'être le lieu où se tenait le marché aux légumes, était l'emplacement d'un ancien cimetière.
Le Pont Roman

Rendu nécessaire par le développement du commerce avec l'Italie, le pont Roman de Nyons fut inauguré en 1409 après 70 ans de travaux. Il s'agit d'un pont fait en molasse calcaire, dont l'unique arche a longtemps été couronnée d'une tour carrée servant de péage ou permettant d'interdire l'accès à la ville en cas d'invasion ou d'épidémie.

Il remplace à l'époque de sa construction le bac à traille, et restera l'unique moyen de franchir l'Eygues jusqu'à la construction du Pont de l'Europe en 1972.


Un canal souterrain au pied de la voute servait à actionner les moulins à huile et à grains.
Le quartier des Halles s'arrêtait à l'origine au clocher. A la construction du pont la ville s'est agrandie avec la construction du quartier des Bas Bourgs qui était à l'origine le quartier des riches artisans, d'où la présence encore de nos jours de belles portes en bois.
Et une de plus :


Envoyée par Emmanuel dont le restaurant, se situe juste à côté. Trop fort la technique, même pas besoin de se déplacer. Merci !