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Depuis le printemps 2008 je partage ici en photos mes balades pour vous faire découvrir ces deux beaux départements voisins, différents mais complémentaires, que sont la Drôme et l'Ardèche.

La liste des balades présentées géographiquement se trouve dans les onglets en haut de la page. Elles sont de niveau facile en majorité, le contraire est précisé.

Bonne balade ici et ailleurs.


D'autres photos de la région (et ailleurs parfois) avec moins de texte sur mon blog photos


Mention expresse est faite ici que je suis l'auteure de chacune des photographies mise en ligne sur ce blog et signées "LENA26" ou "lenabalades"

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mardi 23 septembre 2008

Viviers : la vieille ville


Cette visite retrace celle effectuée le samedi 20 septembre 2008 à l'occasion des journées du patrimoine, en compagnie d'une adhérente de l'association Patrimoine Vivarois.
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A l'époque de la conquête romaine où Alba était le chef-lieu de l'Helvie, les romains établirent à Viviers (Vivarium) un avant-poste de défense de cette cité servant également de centre d'approvisionnement par la voie romaine franchissant l'Escoutay au lieu-dit actuel "le pont romain". Viviers tire son nom des viviers installés alors sur le Rhône alimentant en poissons les tables des riches romains d'Alba.
Au Vème siècle, Alba étant devenu trop éloignée des lieux de passage, les évêques déménagent pour s'installer à Viviers sur un sommet rocheux où ils firent bâtir une première cathédrale aujourd'hui disparue. C'est le début de la prospérité de la ville qui devient capitale du Vivarais à qui elle donne son nom.
Viviers est constituée de la ville haute, ville religieuse, et de la ville basse qui avaient chacune leurs enceintes. C'était une ville artisanale, où était travaillé notamment le cuir. C'était également une ville d'élevage. Le Rhône battait alors le rocher de la Roubine, où étaient installées des tanneries entre des lônes. Lors de la peste de 1348 les habitants se replièrent à l'intérieur de la ville fortifiée et tout fut rasé à l'extérieur.

Le séminaire

Le premier séminaire situé à côté de la cathédrale avait brûlé en 1772. Un nouveau séminaire fut construit à partir de 1780 à la demande de Mgr de Suze. Il fonctionna de 1785 à 1977, même si entre-temps confisqué comme Bien national il servit de prison et de caserne. Il est composé d’une partie centrale puis de deux ailes : l’aile gauche dite aile de philosophie contenait les classes, l’aile droite contient la chapelle et une bibliothèque possédant de précieux incunables.















Il y eut à Viviers jusqu’à 6 portes. L’une d’entre-elles, la porte Riquet, montre encore les vestiges de son arrondi et l’emplacement de la herse.





Viviers a la particularité de n’avoir pas subi de destructions majeures de ses habitations. Leurs façades témoignent par conséquent des modifications successives qu’elles ont subies dans le temps (ci-contre).








La maison des Chevaliers

Cette maison a la façade remarquable, classée monument historique, a appartenu à Noël Albert, consul puis bailli de l’évêque dont il gérait les biens, qui, enrichi par le commerce de sel et le détournement des impôts, fit orner la façade de riches décorations de style Renaissance. Colonnes et pilastres cannelés, médaillons aux têtes de guerrier et de courtisanes, frises de feuillages et de chevaliers…etc, évoquent les attributs de la Noblesse à laquelle Noël Albert prétendait appartenir.


Il achète des seigneuries et appose ostensiblement son blason dans sa maison.
Converti au protestantisme dans le but d’échapper à la justice royale, il devient Maître de Viviers pendant les guerres de religion, prend les armes, et à la tête d’une troupe attaque la ville haute et la cathédrale qu’il pille et saccage en 1562 puis 1567. Il est arrêté, jugé et exécuté dans la même journée en 1568, la tête coupée et le corps découpé en quatre morceaux ! Le passage de Richelieu Le 24 août 1642 Richelieu qui remontait le Rhône sur un bateau tiré par des chevaux, logea n°1 place Riquet. Malade – il devait décéder quelques mois plus tard – il se déplaçait dans un lit porté par 6 hommes. Or il fallait accéder à la chambre qui devait le recevoir par un escalier en vis. Quelques jours plus tôt, des travaux importants furent donc entrepris : la façade fut ouverte, un pont de bois fut construit, afin qu’il puisse accéder à la chambre où il dormit une seule nuit.


Ce haut bâtiment, ancien hôtel particulier a servi pendant longtemps et jusqu’en 1947 d’Hôtel de Ville, mais également de prison et de caserne. Il date du XIIIème siècle, son état actuel du XVIIIème siècle. Il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques car à l’intérieur – que nous n’avons pu malheureusement visiter – se trouvent entre autres de belles peintures et une cheminée du XVIème siècle. Achetée par un promoteur immobilier qui s’est vu refuser l’autorisation d’en faire plusieurs logements d’habitation, cette maison est depuis laissée à l’abandon.



La porte de la Gache, surmontée d’une bretèche, était autrefois l’unique porte de communication entre la ville haute et la ville basse.




La cathédrale


De la première cathédrale, il ne reste plus rien. La cathédrale actuelle, de style roman à l’origine, fut consacrée en 1119. Elle n’a cessé d’être modifiée par la suite, notamment par l’adjonction de chapelles rayonnantes.


Mais la plus importante modification revient à l’évêque Claude de Tournon, qui habitué aux fastes, fit reconstruire le chœur dans le style gothique flamboyant en 1516 sur ses propres fonds.

S’il a gardé la base du chœur, il fit murer les chapelles.
Pillée en 1562 et partiellement démolie en 1567 par les guerres de religion, elle ne fut reconstruite qu’à partir de 1598.

En 1856 Mgr Guibert fit l’acquisition de trois tapisseries des Gobelins pour orner le chœur, et trois autres furent offertes par Napoléon III. Elles représentent des scènes du nouveau Testament et datent de 1720 à 1779. En 1974 trois d’entre-elles furent volées et une ne fut jamais retrouvée.



















Le clocher de la cathédrale

La tour de la cathédrale était l’unique porte d’entrée du quartier cathédral au XIème siècle. Dans un premier temps, la tour ne comportait qu’un passage au rez de chaussée (aujourd’hui muré) et une chapelle au premier étage, la chapelle St Michel.
Au XIIème siècle on y ajouta un étage dans le but d’en faire un clocher mais les travaux ne furent pas finalisés. Puis au XIVème siècle elle fut encore surélevée sur un plan polygonal pour en faire un poste de guet. Des crénelages et des meurtrières témoignent bien de la fonction défensive de la tour à cette époque de la guerre de Cent Ans.

La maison de Sampzon


Les chanoines se sont fait construire leurs maisons tout autour de la cathédrale. La maison de Sampzon du XVIème siècle est organisée autour d’une cour qui contient un réservoir de récupération des eaux de pluie. L’un des angles est occupé par un escalier en vis.


Pendant les guerres de religions, les évêques avaient fuit le danger et délaissés leurs quartiers ecclésiastiques pour des résidences plus confortables en Avignon puis Bourg St Andéol. Le XVIIIème siècle apparut moins troublé et la ville commença à déborder de son enceinte. Trois constructions furent menées de front hors des murs par le célèbre architecte d’Avignon Jean-Baptiste Franque :
L’Hôtel de Roqueplane (l’actuel évêché),
l’église Notre Dame du Rhône reconstruite pour les sœurs Dominicaines,

et le Palais Épiscopal (l'actuel Hôtel de ville) construit pour l’évêque de l’époque qui revient s’installer à Viviers en 1742.



Les frontons identiques de ces trois édifices témoignent bien de l'unité de leur architecte.

L’ancien palais Episcopal possède une salle dite « à l’italienne », dont les murs sont ornés de magnifiques peintures mêlant scènes profanes et religieuses.


Une succe
ssion de 8 tableaux évoquent des scènes de l’Ancien Testament, des panneaux rectangulaires au dessus des portes représentent les quatre Saisons.





































La richesse de son patrimoine vaut à Viviers le privilège d'être la troisième ville classée secteur sauvegardé de la Région Rhône-Alpes, après Annecy et le quartier St Jean de Lyon.



3 commentaires:

Gustave2kervern a dit…

Il a l'air très sympathique ce village médiéval ...
Tu m'as donné l'envie de le visiter.

Unknown a dit…

https://youtu.be/JdlebzMzYQc
une jolie de Viviers depuis la montagne St Michel dans cette video.

Lena26 a dit…

Merci Romain, j'ai déjà vu cette vidéo sur le FB de la mairie de Viviers il me semble. D'ailleurs j'ai aussi un article dans ce blog sur la montagne St Michel.
A bientôt

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